Le non-sens de l’uniformisation
Alors que la parfumerie mainstream a adopté des parfums de masses pour toucher le plus grand nombre, la parfumerie de niche était le garant de nos personnalités. Mais comme tout part en couilles…

Farce et attrape
Les souris sont retournées dans leur trou depuis bien longtemps. Les beaux discours des marques de niche autour de la parfumerie d’exception ont laissé place à l’uniformisation de la production, une parfumerie bien rangée, en rang par deux derrière le mainstream. Lorsque les indés ont vu les chiffres de la pop niche, ils leur ont emboîté le pas vite fait bien fait, à copier les blockbusters, au calme. Ce que nous promettaient les pionniers n’a pas eu lieu, la niche est morte, vive la niche !
Aujourd’hui, les merdouilles les plus stériles comme Sauvage ou Bleu se retrouvent enflaconnées à 300 balles sous des appellations intellos, étiquetées « parfumerie confidentielle ». Elle est bien bonne celle-là !
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Le village d’Astérix
La chute de la niche est vrai coup dur pour l’art olfactif et la créativité. Qui donc pour la remplacer ? Le sélectif est coincé à calculer des millions d’investissement et les cahiers des charges sont drastiques, le moindre faut pas dans la formule peut donner des douleurs lombaires très aigües aux enseignes. En gros, il n’y a plus de place pour changer le game. Certaines écuries de niche résistent, bien entendu, mais le biceps est bien faible dans le bras de fer en 2025. Et surtout, c’est toujours les mêmes qu’on voit réaliser de beaux parfums.
Le souci c’est que ce petit village de gaulois résistant n’a pas de potion magique. Panoramix doit d’abord poser à manger sur la table avant de penser aux autres. Sans oublier que l’envahisseur romain a suffisamment d’oseille pour raser la région. L’industrie ne considère les résistants que le temps d’un Fifi Award, pour faire bonne figure, après elle les écrase.

Le consommateur universel
Malgré les études de personas, on ne voit que les mêmes parfums sortir. À croire que les différences de chacun ne sont pas à prendre en considération. À quoi bon faire des batteries de tests pour sortir des copies ? Bonne question tiens, je la garde sous le coude.
Dans l’épisode à venir on va aborder un brin ce qui se fait en parfumerie masculine, c’est devenu un symbole de stérilité et une catégorie commerciale qui n’a plus de sens. En attendant qu’une maison de compo nous trouve des formules miracle, l’oseille servant de direction artistique aux marques, peut-on vraiment leur proposer quelque chose qui relève de l’Art ? On envoie les consommateurs en caisse comme des lemmings hypnotisés, n’oublions pas qu’au bout c’est la falaise…

Parfums artificiels
L’automatisation est-elle une vraie révolution ? Les formulations dictées par des intelligences artificielles améliorent-elle vraiment une industrie qui est en panne de cerveau ? Là où l’Homme est en échec, un logiciel peut-il faire mieux ? J’ai des doutes personnellement, on ne pourra jamais faire mieux, surtout en matière de créativité, que l’humain et ses émotions.
Je repense à cette une interview de Thibault de Longeville par Get Busy où il expliquait que les modèles de sneakers les plus iconiques ont été dessinés à la main alors que de nos jours elles sont toutes faites par ordinateur. L’humain va naturellement vers l’humain, mais c’est vrai, avouons-le, qu’on consomme comme des robots et comme des cons, pourquoi nous servir autrement ?
Et vous, vous pensez quoi du tournant que prend l’industrie du parfum et cette uniformisation ?
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
Univers de marque
Goûter à un parfum suffit rarement avec une fiole de 2ml. Malgré les couleurs et le packaging, on plonge souvent dans le vide.
Persévérer…
Lorsqu’on se lance comme indépendant dans la création d’une marque de parfum il faut s’attendre à l’adversité, à être solide sur ses appuis…
L’écart se creuse
Malgré le flou ambiant et les frontières devenues poreuses entre les catégories commerciales de la parfumerie, l’écart se creuse en interne…
The revolution will not be televised
En 1971, Gil Scott-Heron avait prévenu, la révolution ne sera pas télévisée, n’attendez rien de l’industrie du parfum et de leurs suiveurs…
Parfums à la flotte…
Lorsqu’on parle de cahier des charges on pense aux gros calculs du mainstream, mais la pop niche n’est pas en reste…
Plus ça produit…
On a tendance à penser ces derniers temps que plus l’industrie pousse ses produits, plus c’est de la merde qui sort. Mais n’y a-t-il pas un souffle de vie ?
Le culte de la personnalité
Le temps a permis à l’industrie du parfum de cultiver les personnalités de ses parfumeurs, de surfer sur une popularité naissante, pourquoi pas ?
L’autarcie nécessaire
Lorsqu’on crée, on est ce qu’on appelle communément un artiste, et l’ennemi c’est toujours « l’autre ». Il faut souvent s’isoler pour être soi-même…
Les indés de la farce
Les chiffres des sorties sont chaque année en hausse, on voit l’industrie devenir une robotique à fric, il faut pousser les petites maisons.
La passion vs le business
Vivre sa passion en se lançant dans la parfumerie n’est pas gagné d’avance, il faut savoir faire des maths et observer pour s’en sortir…
La chute vertigineuse de la parfumerie
Quelqu’un peut-il m’expliquer comment on peut avoir un Ambre Fétiche en 2007 et finir avec des Ambre Safrano 15 ans plus tard ?
Les funambules
L’Indépendance qu’on aime en parfumerie n’est pas forcément celle qui fait de l’argent, elle se bat pour vendre sans se vendre.
Le rush de fin d’année
Ça y est c’est décembre, le compte à rebours est lancé et les jours s’égrainent vers le 25. Quelle grosse merde va finir sous le sapin ?
Vous reprendrez bien une banane ?
Pendant que les pétasses des réseaux sociaux veulent nous faire taire, on garde le cap sans baisser notre froc, sans baiser nos followers…
Que peut apporter une nouvelle marque ?
Au regard tout ce qui a été fait et de tout ce qui sort de nos jours, en quoi peut donc innover une jeune maison de parfum ?
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