Le maillon faible

Avoir la fibre parfum ?
On a vu énormément de jeunes marques se prendre une douille au moment de démarcher des laboratoires pour produire leurs parfums. Mais la réalité est que certaines maisons plus expérimentées prennent la même banane au final. Car lorsqu’il y a un maillon faible dans une équipe, toute la chaîne coince. Il suffit d’un mauvais directeur artistique et le brief sera nul à chier alors que le labo peut être bon en lui-même. En gros, lorsque quelqu’un n’est pas qualifié, tout part en couille !
Lorsqu’on dirige un projet comme la réalisation d’un parfum, la passion ne suffit pas. Il faut une expérience réelle et une expertise. On a vu combien de marques dirigées par des gens absolument passionnés, dévoués à la parfumerie, produire des parfums complètement stériles et parfois des compositions carrément absurdes. Et honnêtement, si le patron est k.o, toute la chaîne sera k.o parce que c’est lui qui dirige, c’est lui qui sélectionne les gens qui vont faire fonctionner le projet.
Donnez de la force à vos gars ! Il a fallu 1 p’tit ristretto serré pour réaliser cette newsletter !
Notre infâme communauté se retrouve sur notre Serveur Discord, on parle de fragrances, de bons plans etc. On s’affronte, on s’engueule, bref une putain d’ambiance !
Nos Chaîne WhatsApp et Canal Telegram diffusent tous nos épisodes + des inédits croustillants de temps à autre.
Pas inscrit à la Newsletter de La Parfumerie Podcast ?! Ça prend 3 secondes :
Balance tout !
Fin de règne
On va donc voir que ces marques qui subsistent depuis des décennies se retrouvent gangrénées par les mauvais choix en interne, après des années de bon fonctionnement ! On pourra observer des maisons qui préfèrent embaucher des gars qui sortent de HEC plutôt que d’embaucher des gens qui sont compétents et qui ont une réelle expérience à leur poste. Le diplôme à la place de l’expérience, ça ne mène nulle part, et il n’y a qu’à regarder l’horizon de l’industrie du parfum pour comprendre à quel point tout ce que je dis ici est vrai et vérifié.
Je me plaignais récemment de la maison Hermès qui est une marque de luxe qui a basé tout son succès sur le savoir-faire. Aujourd’hui, j’ai au moins quatre flacons dont les caches-pompes ont sauté. Tout cela n’est pas normal ! Au lieu de maintenir ce savoir-faire jusque dans des productions mainstream, on préfère confier à des incompétents des finitions de produits qui seront le vitrine de la marque.

Le moins pour bien plus
Pour donner un autre exemple, lorsque j’ai échangé avec Sarah Bouasse lors de notre avis sur Mandi Rhubi d’Isabelle Larignon, on constatait à quel point la cohérence est inévitable lorsqu’on limite les collaborations en interne. Isabelle fait tout toute seule et le produit s’en retrouve largement supérieur à ceux qui sortent de certaines grosses maisons, où l’on ne peut compter les employés.
Plus l’équipe est petite, plus elle est soudée, plus on se connaît, et on le verra dans le résultat. Il suffit d’aller jeter un œil au laboratoire de Parfum d’Empire pour comprendre à quel point tout ceci est réel. Avoir des gens compétents ne veut pas dire non plus que tout sera réussi, parce qu’il faut ensuite se comprendre entre tous. Si dix personnes compétentes sont en désaccord, on ne pourra rien en tirer.

Bref…
Pour revenir sur Parfum d’Empire, il n’y a qu’à observer les dernières productions de la marque et les mettre en face des équipes de commerciaux qui peuplent la maison Parfums de Marly. Même ravagée par une épidémie de gastro-entérite abrasive, l’équipe de Parfum d’Empire n’arrivera pas à la médiocrité du parfum le plus réussi de chez Parfums de Marly !
Bref, on s’est compris, passons…
Et vous, vous distinguez quand quelque chose cloche dans la chaine d’une marque ?
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
Classique ?
Le succès ou la longue durée de vie d’un parfum en font-ils un classique ? Les exemples de Bleu ou Le Mâle sont-ils comparables ?
Confier son parfum à quelqu’un d’autre ?
En s’asseyant dans une vraie parfumerie on part à l’aventure. On se laisse emporter vers des senteurs qu’on n’aurait jamais testé seul…
Com’ et générations
Les vieillards du game comme nous sont peu touchés par les parfums d’aujourd’hui, et les jeunes ne se retrouvent pas dans les anciens. Une question de message.
Pendant ce temps, en boutique…
Pendant que la guerre de la hype perdure sur TikTok, que les éclaboussures cachent la réalité, d’autres s’en tiennent à faire leurs courses en boutique…
Univers de marque
Goûter à un parfum suffit rarement avec une fiole de 2ml. Malgré les couleurs et le packaging, on plonge souvent dans le vide.
Persévérer…
Lorsqu’on se lance comme indépendant dans la création d’une marque de parfum il faut s’attendre à l’adversité, à être solide sur ses appuis…
L’écart se creuse
Malgré le flou ambiant et les frontières devenues poreuses entre les catégories commerciales de la parfumerie, l’écart se creuse en interne…
The revolution will not be televised
En 1971, Gil Scott-Heron avait prévenu, la révolution ne sera pas télévisée, n’attendez rien de l’industrie du parfum et de leurs suiveurs…
Parfums à la flotte…
Lorsqu’on parle de cahier des charges on pense aux gros calculs du mainstream, mais la pop niche n’est pas en reste…
Plus ça produit…
On a tendance à penser ces derniers temps que plus l’industrie pousse ses produits, plus c’est de la merde qui sort. Mais n’y a-t-il pas un souffle de vie ?
Le culte de la personnalité
Le temps a permis à l’industrie du parfum de cultiver les personnalités de ses parfumeurs, de surfer sur une popularité naissante, pourquoi pas ?
L’autarcie nécessaire
Lorsqu’on crée, on est ce qu’on appelle communément un artiste, et l’ennemi c’est toujours « l’autre ». Il faut souvent s’isoler pour être soi-même…
Les indés de la farce
Les chiffres des sorties sont chaque année en hausse, on voit l’industrie devenir une robotique à fric, il faut pousser les petites maisons.
La passion vs le business
Vivre sa passion en se lançant dans la parfumerie n’est pas gagné d’avance, il faut savoir faire des maths et observer pour s’en sortir…
La chute vertigineuse de la parfumerie
Quelqu’un peut-il m’expliquer comment on peut avoir un Ambre Fétiche en 2007 et finir avec des Ambre Safrano 15 ans plus tard ?
0 commentaires