La stratégie de l’échec
La bonne technique pour tout perdre
Les envahisseurs de la Niche Poubelle sont en mission pour nous démontrer qu’ils peuvent le faire, nous la mettre le plus profond possible. Mais en réalité, tout est ficelé pour qu’ils s’assoient tous les uns sur les autres.
Donnez de la force à vos gars ! Il a fallu plus de 4 cafés très opaques pour réaliser cette newsletter !
Le rapport Business / Art
Il n’y a aucun Art qui ait été infiltré par le business qui n’ait pas succombé. Le parfum n’y coupe pas, on le voit depuis l’avènement de Sephora et des multiples rachats de grands groupes, çà et là. L’Art et la passion n’ont aucune capacité de résistance devant une belle valise de biftons, qui ne tomberait pas ?
Alors qu’en est-il de personnes qui ne sont pas passionnés et qui sont venus à la base pour faire du bif ? « La question est vite répondue ».
Les hordes d’envahisseurs, qui masquent leurs jus foireux avec des bouteilles aux apparences luxueuses, contribuent non seulement à la chute de l’art olfactif, mais ils en seront les premières victimes.
Braquage ?
Débarquez avec des cagoules dans une banque et sortez vos guns en plastoc rouge vif… vous avez la même stratégie que ces marques. Tout le problème vient en réalité du public. Si les employés de la banque en question n’ont aucune connaissance des armes à feu, ils remettront les clés du coffre aux ravisseurs, sur le champ.
On est dans ce cas de figure. Une tentative de braco avec une équipe de bras cassés, deux ou trois T-max avec 1 litre d’essence à se partager. On ira pas bien loin, je vous le garantis.
Regardons ce qu’on a devant nous. Des packs tout fait de chez Distimex (pour les citer en exemple, bien sûr), un design réalisé sur la base de ce qui plait dans la rue (packaging à mi chemin entre les grandes marques orientales, les codes des gros du luxe français et les plus belles œuvres de la kitsch attitude), des formules sorties des petits labos qui ne subsistent qu’en produisant des génériques, le tout livré sous blister en moins de deux mois.
Un putain de produit !
Le métier
Ce qu’on doit se dire avant tout jugement, c’est qu’il y a forcément quelques exceptions tombées dans le panier. C’est possible bien sûr, et c’est pour cette raison qu’on aligne pas tous les noms en un même peloton d’exécution.
Les autres ont une durée de vie de cinq ans maximum. Ils vont vendre à la pelle les premiers mois, puis le pouls va ralentir. Malgré un bombardement marketing qu’on espère pour eux violent, la réalité va vite revenir sous le nez des néo aficionados. D’abord parce que ça n’est pas du tout qualitatif, mais aussi parce que cette clientèle a les narines souvent dirigées vers des gros du game. Dior, Louis Vuitton, etc, produisent des parfums souvent foireux, mais placés à côté de ce qui sort maintenant, on verra vite la dif.
Banane à contre-sens
Certains on fait aussi le pari de payer cher. Obtenir des grands noms à écrire sur la boite est un autre défi qui s’avèrera perdant. On a vu les résultats décevant des premiers sortis. Des jus maigres et stériles, sans vie, faute d’expérience et de pouvoir juger avec un vrai savoir.
Démarcher le public en disant « c’est Untel qui l’a fait », ça ne va nul part. La clientèle visée ne sait même pas de quoi on parle, personne ne connait ces asticots. Dominique qui ? Maurice quoi ? Hein ?! La stratégie de l’échec.
Bien sûr, certains vont sortir leur épingle du jeu, mais combien de défaites on va compter. Perso, je ne vais regretter aucun cadavre, évidemment. Juste cette déception de voir un champ de bataille où la perte de finances aurait pu être évitée. Mais par dessus tout, c’est les dégâts collatéraux. L’enfoncement de la masse encore plus bas, plus loin dans l’ignorance et le mensonge.
On s’éloigne chaque jour un peu plus de l’Art, de l’olfaction, du Parfum. Restons éveillés.
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