Ils sont malades ?
Comment les tiennent-ils le coup ?

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L’amour tenace du parfum

Les passionnés ne sont pas toujours de simples consommateurs. Certains se jettent dans le métier via un cursus, certains sont autodidactes. Quand on fait de sa passion un métier, comme dit Le Zen, il va falloir affronter la réalité des factures. Nombre d’entre eux se font remettre les pendules à l’heure et s’orientent vite fait vers la facilité. D’autres aussi se lassent, un peu comme le professeur qui n’en peut plus au bout de vingt ans dans des classes de merde.
Ceux qui m’étonnent vraiment sont ceux qui tiennent bon, coûte que coûte, en restant créatifs, en cherchant toujours la note de plus qui rendra le parfum plus beau. D’où viennent-ils, qui sont-ils, quels sont leurs réseaux ?
Ce grain de folie
En réalité, seul l’amour vrai fait tenir. Ces cinglés qui formulent des chefs-d’œuvre ne le font que parce qu’ils ont une maladie incurable. Ce désir d’aller toujours plus loin, cet amour ardent pour l’olfaction, pour ce monde des odeurs qui les fascine. Des gens qui peuvent passer des heures le nez au-dessus de mouillettes et de fioles sans voir le temps passer, des gens qui décortiquent des journées entières des matières premières pour en discerner les différences infimes, pour n’en garder que certaines facettes…

C’est celui-là le fou qui réalise l’irréalisable. C’est lui qui maintient notre envie de continuer, c’est lui qui nous venge de ceux qui n’ont plus de lumière dans leur cœur et qui produisent à la chaîne. Les passionnés vous voient, vous sentent, vous ressentent.
Mitsouko
Je me rappelle la première fois que j’ai senti Mitsouko. J’étais debout aux Galeries Lafayette, il y avait divers flacons sur une table carrée, c’est tout juste si je ne me rappelle pas les vêtements que je portais. Le voyage qui s’en est suivi m’a frappé à jamais. Le flux des notes à l’ouverture m’avait complètement pris et je me disais « mais comment on a pu en arriver là » ?!

Le seul qui puisse nous répondre est bien-sûr Jacques Guerlain. Car si sa formule nous est connue depuis, la volonté qu’il a eu de mettre ses lignes ensemble, les unes après les autres, est enterrée avec lui. C’est ça la folie, c’est souvent une intelligence qui nous dépasse.
Des génies sans lampes ?
Les fous sont aujourd’hui incompatibles avec l’industrie. À l’époque de Mitsouko, l’industrie n’attendait que ça, Guerlain ne cherchait qu’à briller au-dessus de la concurrence. La folie accompagnait une évolution technique et des découvertes dans les matières premières. À notre époque, les maisons de composition recherchent avant tout des employés disciplinés, elles suivent des cahiers des chargent précis, les directions artistiques sont des équipes marketing.
Mais lorsqu’ils en ont l’occasion, certains fous s’éveillent et la flamme reprend le temps d’un chef-d’œuvre. Comme pour Portrait of a Lady et Dominique Ropion. C’est cette folie qui donne vie au parfum.
C’est quoi le truc le plus dingue que vous ayez senti en parfumerie ?
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
La stérilité assassine
Après deux mois couché, un décès à gérer, j’ai pris mon temps pour revenir sur le podcast. Et la merde vendue ne m’a pas aidé…..
Être original, dans les clous ?
Lorsqu’on est censé respecter les codes en vigueur pour s’assurer un minimum d’écho public, peut-on vraiment sortir du lot ?
Une niche peut-elle vraiment être grande ?
Manque d’expérience, manque d’équipe pro, manque de vision, ladite « haute parfumerie » est souvent bien loin du compte…
Classique ?
Le succès ou la longue durée de vie d’un parfum en font-ils un classique ? Les exemples de Bleu ou Le Mâle sont-ils comparables ?
Confier son parfum à quelqu’un d’autre ?
En s’asseyant dans une vraie parfumerie on part à l’aventure. On se laisse emporter vers des senteurs qu’on n’aurait jamais testé seul…
Com’ et générations
Les vieillards du game comme nous sont peu touchés par les parfums d’aujourd’hui, et les jeunes ne se retrouvent pas dans les anciens. Une question de message.
Pendant ce temps, en boutique…
Pendant que la guerre de la hype perdure sur TikTok, que les éclaboussures cachent la réalité, d’autres s’en tiennent à faire leurs courses en boutique…
Univers de marque
Goûter à un parfum suffit rarement avec une fiole de 2ml. Malgré les couleurs et le packaging, on plonge souvent dans le vide.
Persévérer…
Lorsqu’on se lance comme indépendant dans la création d’une marque de parfum il faut s’attendre à l’adversité, à être solide sur ses appuis…
L’écart se creuse
Malgré le flou ambiant et les frontières devenues poreuses entre les catégories commerciales de la parfumerie, l’écart se creuse en interne…
The revolution will not be televised
En 1971, Gil Scott-Heron avait prévenu, la révolution ne sera pas télévisée, n’attendez rien de l’industrie du parfum et de leurs suiveurs…
Parfums à la flotte…
Lorsqu’on parle de cahier des charges on pense aux gros calculs du mainstream, mais la pop niche n’est pas en reste…
Plus ça produit…
On a tendance à penser ces derniers temps que plus l’industrie pousse ses produits, plus c’est de la merde qui sort. Mais n’y a-t-il pas un souffle de vie ?
Le culte de la personnalité
Le temps a permis à l’industrie du parfum de cultiver les personnalités de ses parfumeurs, de surfer sur une popularité naissante, pourquoi pas ?
L’autarcie nécessaire
Lorsqu’on crée, on est ce qu’on appelle communément un artiste, et l’ennemi c’est toujours « l’autre ». Il faut souvent s’isoler pour être soi-même…
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