Entre l’appréciation et l’amour vrai
Les fausses joies parfumées

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La hype olfactive

Combien de claques pour rien lors d’un passage en boutique ou à la découverte de kits d’échantillons ? On passe à la caisse trop vite, mené par l’envie et cette croyance qu’on tient le parfum de notre vie… pour la cinquantième fois. Combien d’oseille balancé dans le vent ? Cette hype est très difficile à contrôler et c’est véritablement propre au parfum.
Comment résister, alors qu’on s’est déjà pris la banane tant de fois auparavant ? Comme on l’a dit plusieurs fois, il faut prendre son temps et savoir reposer l’échantillon le plus longtemps, l’oublier, puis le retour sera bien plus lucide. Ceci dit, ça n’est pas vraiment le sujet aujourd’hui. Je tiens à briser ce mythe, de par mon expérience, de la découverte ultime.
Le Graal parfumé ?
La recherche du passionné ne s’arrête jamais, et ce fameux parfum ultime pour lequel il est en quête perpétuelle, n’existe pas. Ceux qui cherchent leur « parfum signature » ne le dénicheront jamais, c’est une légende. Le parfum remue trop nos sens et nos méninges pour se laisser capturer et nous rendre fidèles. Le parfum ne se saisit pas, il est volatile autant par sa nature que par son schéma intellectuel.

En tant que podcast, on est inondés d’échantillons. En sentant le tout, on espère toujours cette découverte vertigineuse qui nous touchera pour la vie et nous fera mettre la main sur un chef-d’œuvre. Ceci dit, ça arrive combien de fois dans la vie d’un critique parfum ? Et malgré les très belles découvertes qu’on a pu faire, combien d’entre elles sont devenues des flacons qu’on aime d’un amour vrai ?
L’ère de rien
Cette époque vide de sens que nous traversons ne laisse pour émotions que ce qui passe par nos biais cognitifs. On est touché par un parfum de par la situation dans laquelle on l’a découvert, les éléments environnant, comme par exemple les commentaires d’un ami, mais aussi bien-sûr le storytelling, le packaging, la boutique, le décolleté de la vendeuse, etc. Tout ceci est inévitable du simple fait que nous sommes humains et qu’on ne peut pas l’éviter. Ça se déroule en arrière-plan, on ne sent rien venir.

C’est ce qui fait qu’on accumule des flacons, qu’on compose des collections dont on utilise à peine certaines références. Ces temps-ci, je fais le vide sur mes étagères à cause de ça.
Le grand n’est pas forcément fait pour nous
Ça n’est pas parce qu’un parfum nous plaît qu’il est forcément fait pour être acheté. C’est un peu comme si j’achetais l’album de chaque musique que je trouve sympa. Je vois un extrait drôle d’un film, je saute sur ma carte bancaire… Il y a d’habitude beaucoup de choses attirantes qui ne nous pousseront pas à l’achat. Pourquoi le parfum devrait-il faire exception ?
Si ça sent bon, tant mieux. À ce jour je n’irais pas plus loin que l’appréciation. Si je ne peux garder qu’une dizaine de flacons, j’en serais ravi. La plupart de ce que je possède, je ne le porte pas, classiques et chefs-d’œuvre inclus. C’est d’ailleurs ce qui a poussé l’épisode qui devrait venir lundi, nos premiers amours parfumés sont ceux qui restent, nul besoin d’aller dans le Jura pour chercher le 18e.
C’est quoi vos plus grandes déconvenues en hype parfum ?
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Persévérer…
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L’écart se creuse
Malgré le flou ambiant et les frontières devenues poreuses entre les catégories commerciales de la parfumerie, l’écart se creuse en interne…
The revolution will not be televised
En 1971, Gil Scott-Heron avait prévenu, la révolution ne sera pas télévisée, n’attendez rien de l’industrie du parfum et de leurs suiveurs…
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Lorsqu’on parle de cahier des charges on pense aux gros calculs du mainstream, mais la pop niche n’est pas en reste…
Plus ça produit…
On a tendance à penser ces derniers temps que plus l’industrie pousse ses produits, plus c’est de la merde qui sort. Mais n’y a-t-il pas un souffle de vie ?
Nos premières Amours ne sont elles pas les plus belles…. N’est ce pas Mitsouko, le 19.