Entre l’appréciation et l’amour vrai
Les fausses joies parfumées

Donnez de la force à vos gars ! Il a fallu 1 espresso corsé pour réaliser cette newsletter !
Notre infâme communauté se retrouve sur notre Serveur Discord, on parle de fragrances, de bons plans etc. On s’affronte, on s’engueule, bref une putain d’ambiance !
Nos Chaîne WhatsApp et Canal Telegram diffusent tous nos épisodes + des inédits croustillants de temps à autre.
Pas inscrit à la Newsletter de La Parfumerie Podcast ?! Ça prend 3 secondes :
La hype olfactive

Combien de claques pour rien lors d’un passage en boutique ou à la découverte de kits d’échantillons ? On passe à la caisse trop vite, mené par l’envie et cette croyance qu’on tient le parfum de notre vie… pour la cinquantième fois. Combien d’oseille balancé dans le vent ? Cette hype est très difficile à contrôler et c’est véritablement propre au parfum.
Comment résister, alors qu’on s’est déjà pris la banane tant de fois auparavant ? Comme on l’a dit plusieurs fois, il faut prendre son temps et savoir reposer l’échantillon le plus longtemps, l’oublier, puis le retour sera bien plus lucide. Ceci dit, ça n’est pas vraiment le sujet aujourd’hui. Je tiens à briser ce mythe, de par mon expérience, de la découverte ultime.
Le Graal parfumé ?
La recherche du passionné ne s’arrête jamais, et ce fameux parfum ultime pour lequel il est en quête perpétuelle, n’existe pas. Ceux qui cherchent leur « parfum signature » ne le dénicheront jamais, c’est une légende. Le parfum remue trop nos sens et nos méninges pour se laisser capturer et nous rendre fidèles. Le parfum ne se saisit pas, il est volatile autant par sa nature que par son schéma intellectuel.

En tant que podcast, on est inondés d’échantillons. En sentant le tout, on espère toujours cette découverte vertigineuse qui nous touchera pour la vie et nous fera mettre la main sur un chef-d’œuvre. Ceci dit, ça arrive combien de fois dans la vie d’un critique parfum ? Et malgré les très belles découvertes qu’on a pu faire, combien d’entre elles sont devenues des flacons qu’on aime d’un amour vrai ?
L’ère de rien
Cette époque vide de sens que nous traversons ne laisse pour émotions que ce qui passe par nos biais cognitifs. On est touché par un parfum de par la situation dans laquelle on l’a découvert, les éléments environnant, comme par exemple les commentaires d’un ami, mais aussi bien-sûr le storytelling, le packaging, la boutique, le décolleté de la vendeuse, etc. Tout ceci est inévitable du simple fait que nous sommes humains et qu’on ne peut pas l’éviter. Ça se déroule en arrière-plan, on ne sent rien venir.

C’est ce qui fait qu’on accumule des flacons, qu’on compose des collections dont on utilise à peine certaines références. Ces temps-ci, je fais le vide sur mes étagères à cause de ça.
Le grand n’est pas forcément fait pour nous
Ça n’est pas parce qu’un parfum nous plaît qu’il est forcément fait pour être acheté. C’est un peu comme si j’achetais l’album de chaque musique que je trouve sympa. Je vois un extrait drôle d’un film, je saute sur ma carte bancaire… Il y a d’habitude beaucoup de choses attirantes qui ne nous pousseront pas à l’achat. Pourquoi le parfum devrait-il faire exception ?
Si ça sent bon, tant mieux. À ce jour je n’irais pas plus loin que l’appréciation. Si je ne peux garder qu’une dizaine de flacons, j’en serais ravi. La plupart de ce que je possède, je ne le porte pas, classiques et chefs-d’œuvre inclus. C’est d’ailleurs ce qui a poussé l’épisode qui devrait venir lundi, nos premiers amours parfumés sont ceux qui restent, nul besoin d’aller dans le Jura pour chercher le 18e.
C’est quoi vos plus grandes déconvenues en hype parfum ?
1 Commentaire
Soumettre un commentaire
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
Les profils véreux
Notre top 20 des pires marques de parfumerie de niche a fait parler ceux qui se cachaient, et c’est un bien triste constat…
Quand les cœurs chuchotent, les matières parlent
On ne cesse de répéter qu’une œuvre artistique n’a de sens que si l’artiste est sincère, qu’il peut laisser libre cours à son inspiration…
Finales des Ball-Trap Awards, Millésime 2024 !
Les finales des Ball Trap Awards 2024 sont là, de la grosse cylindrée mainstream et de la Niche indé, tout y est. Il est l’heure de trancher !
Le maillon faible
Il faut bien plus qu’un plan avec un labo pour produire un vrai parfum, il faut une cohésion et de la maîtrise à tous les niveaux.
À la poursuite de la tendance
Ces marques de Pop niche qui font du mass market dans un emballage luxe ne vont nul part, on attend juste l’acte de décès…
Ball-Trap Awards, Millésime 2024 1ère salve !
Ball-Trap Awards, Millésime 2024 Première Salve Ball-Trap Awards 2024 : Le Parfum avant tout ! Toujours à l'heure (midi, deux mois plus tard!) c'est le moment M de l'année : les Ball-Trap Awards du parfum, millésime 2024 ! En regroupant toutes les références...
L’histoire, au-delà des mots
Le seul jugement important qu’on porte à un parfum est celui de nos émotions. Cessons de toujours porter les yeux sur la pyramide olfactive.
Le non-sens de l’uniformisation
Alors que la parfumerie mainstream a adopté des parfums de masses, la parfumerie de niche était le garant de nos personnalités…
Le cycle des marques, l’œil des générations
Ceux qui ont connu l’époque du Dior d’Edmond Roudnitska ne peuvent pas voir la marque comme la génération émergente, c’est un cycle…
Sortir de la corruption
Le business nuit-il à la parfumerie ? On peut se poser la question tant les budgets et l’appât du gain font partie des projets parfumés…
Une histoire sous le nez
Les belles histoires racontées dans les descriptifs des pages produits des marques doivent être cohérentes avec le jus, mais rien n’est simple…
Ce p’tit privilège
J’ai cette chance immense de ne pas subir le tapage de la pop niche, je reste loin de la radioactivité, un vrai privilège il faut l’avouer…
Tkt
On prend notre temps pour répondre à certaines critiques, sans rancune bien-sûr puisque les critiques sont toujours constructives.
La maladie des nouveautés
Le marché est sans pitié et la pression sur les petites maisons est extrêmement forte. Chaque année voit pousser des nouveautés… Est-ce bien utile ?
Ils sont malades ?
Au vu de l’état général de l’industrie du parfum, qu’est-ce qui peut bien pousser les créatifs à persévérer dans le game ?
Nos premières Amours ne sont elles pas les plus belles…. N’est ce pas Mitsouko, le 19.