Il était une fois la Niche
Bientôt plus qu’un souvenir
Il fut un temps où un tunnel magique s’était ouvert sur un nouveau monde. Jean-François Laporte, aventurier confirmé du pays du parfum se lançait avec L’Artisan Parfumeur, ouvrant la voie au soleil et à la joie sur l’industrie !
Donnez de la force à vos gars ! Il a fallu plus de 3 cafés magiques pour réaliser cette newsletter !
Joie & félicité
Dans tous le pays les parfumeurs criaient leur joie, pouvant réaliser des jus au gré de leurs envies, réalisant des rêves fous. Serge Lutens, Frédéric Malle se lançaient sur le même chemin, proposant des parfums libres de toute contrainte. Puis The Different Company, accompagnant finalement les pas timides de Diptyque, ou le retour de Laporte faisant naître Maître Parfumeur Gantier. La Parfumerie de Niche était née.
Le monde dansait, découvrant le Parfum, ouvrant les yeux lentement sur ce qu’on lui vendait en supermarché. Un levé de soleil éblouissant. Les directions artistiques étaient remplacées par des cracheurs de feu et des jongleurs. Un temps de joie, de liberté vibrante.
Le couché de soleil
Puis, lentement, l’ombre s’est mise à planer sur la parfumerie. Certains esprits malins avaient profité des intenses scènes de liesses pour faire les poches des innocents. Des trolls et des brigands venus du côté obscur du capitalisme le plus abjecte.
Les discours pailletés et trompeurs de ces sorciers ont détourné les parfumeurs et les nobles propriétaires de maisons de niche, leur miroitant la gloire, la richesse, sur le même lit de liberté. Une vie belle tel un rayon de soleil, en réalité si éphémère car il était à son crépuscule.
L’envers du décor
Cette époque ancestrale, le temps lointain de la niche, a laissé quelques preuves écrites. Des Storytellings et des formules abandonnées prêt des autels des rites sataniques qui les ont perdus.
Trompés par le veau d’or, les parfumeurs ont fini enchainés dans les geôles du dongeon. Esclaves de leurs négligences, les cracheurs de feu se sont mis à lancer des pétards mouillés, et la populace de croire à des feux d’artifices. Le monde de la joie n’était qu’un leurre, un instant, à peine une décennie.
Un monde dupe est né, où les sourires sont préfabriqués et apposés sur des visage vides. Un miroir parfait du monde qu’ils avaient fuit, industriel et superficiel.
La résistance
L’espoir aujourd’hui se noie dans les douves du Château de Marly, essayant de nager pour fuir, les pieds dans le ciment. La résistance est une souffrance, personne ne croit plus à ce discours qui n’a finalement été qu’une rêverie. Les parfumeurs produisent ce qu’ils savent faire depuis toujours : mélanger des odeurs, mécaniquement.
C’est probablement cette sombre histoire qu’on racontera à nos enfants, des fables tels le croque-mitaine et le père noël. Du bla bla qu’on oublie en un seul spray, un souvenir carbonisé, trompé par le sourire de la belle au bois ambré.
Toutes les archives de la Newsletter Parfum :
Les indés de la farce
Les chiffres des sorties sont chaque année en hausse, on voit l’industrie devenir une robotique à fric, il faut pousser les petites maisons.
La passion vs le business
Vivre sa passion en se lançant dans la parfumerie n’est pas gagné d’avance, il faut savoir faire des maths et observer pour s’en sortir…
La chute vertigineuse de la parfumerie
Quelqu’un peut-il m’expliquer comment on peut avoir un Ambre Fétiche en 2007 et finir avec des Ambre Safrano 15 ans plus tard ?
Les funambules
L’Indépendance qu’on aime en parfumerie n’est pas forcément celle qui fait de l’argent, elle se bat pour vendre sans se vendre.
Le rush de fin d’année
Ça y est c’est décembre, le compte à rebours est lancé et les jours s’égrainent vers le 25. Quelle grosse merde va finir sous le sapin ?
Vous reprendrez bien une banane ?
Pendant que les pétasses des réseaux sociaux veulent nous faire taire, on garde le cap sans baisser notre froc, sans baiser nos followers…
Que peut apporter une nouvelle marque ?
Au regard tout ce qui a été fait et de tout ce qui sort de nos jours, en quoi peut donc innover une jeune maison de parfum ?
Critiquer, c’est l’ouvrir !
On a forcément un peu insisté dans l’épisode d’aujourd’hui, mais la critique est primordiale pour la survie de la parfumerie !
Que reste-t-il de la parfumerie ?
Il suffit de surfer un peu sur les réseaux sociaux pour se poser la question. Sommes-nous arrivés au point de non retour ?
Tous les coups sont permis
Catégories commerciales ou pas, tous les coups sont permis, la dictature des points de vente en est un exemple, il faut vaincre à tout prix !
Un champ d’expression ?
Les parfumeurs s’éclatent à répondre aux briefs des marques, mais est-ce que tout le monde se comprend vraiment ?
À qui profite le crime ?
On a parlé de concentration, en expliquant les nuances, mais certaines marques de éclatées au sol y croient quand même !
G funk era
On va reparler musique, ouais on a la tête dure. Notre critique de Violette Kew m’a beaucoup fait penser à une ère du rap…
Sentir et se faire surprendre
On part souvent d’un pas décidé pour acheter un parfum. Sûrs de nous, conquis par le récit ou la compo, mais il y a parfois des surprises…
Enfin les vacances !
Cette saison 5 n’a vraiment pas été telle qu’on l’espérait mais on la garde, on avance vers le prochain tableau, l’horizon est incroyable !