La Solitude du Perfumista
Être soi-même est une insurrection #3
On est bien seul…
Le perfumista qui se promène dans une grande ville, dans le métro, aux arrêts de bus, ne peut que se sentir seul. Il lui suffit d’observer les affiches des encarts publicitaires du très modeste JC Decaux pour être triste.
Le confinement n’aura donc pas eu raison de l’appétit des loups ? Ils demeurent affamés et la rue est un enclos de brebis. On en peut plus, évidemment, mais qui ça intéresse ?
C’est donc ces poisons placardés partout qu’on va devoir subir ? Les effluves approchent, progressivement, pour nous finir en janvier. Ce ne sont pas des odeurs, pas des parfums, surtout pas des jus. Ce sont des codes barres, un simple bip en caisse.
Moi qui aime le beau, qui me suis parfumé ce matin d’une œuvre respectable, vais-je céder et acheter ces parodies olfactives ? Non, bien évidemment. Mais je suis seul.
J’entends mes amies parler du dernier Chanel qui tue, mes amis échanger sur le spot du dernier Paco Rabanne… Tout fonctionne, leur plan est parfait. C’est la raison même pourquoi cette imbécile, qui n’en est pas une d’ailleurs, est si bien payée.
L’industrie du Parfum pêche au gros. Au bout de l’hameçon gigote leur supercherie, on a juste à mordre, persuadé qu’on nous a honoré !
Toi qui portes Amouage parce que c’est beau, toi qui t’embaumes d’Orto Parisi parce que ton âme est incandescente, toi qui portes l’Heure Bleue parce que tu admires les chef-d’œuvres, tu es rebelle. Nous sommes rebelles parce que nous sommes encore vivants, nos sens sont restés en éveil. Mais où est donc la rébellion ?
Un soldat isolé ne sert à rien, sauf par miracle. Une armée n’en est une que par ses rangs, son ardeur au combat et le nombre de ses soldats dévoués. Lundi nous parlerons sobrement d’une matière… Mais c’est le calme avant la tempête.
Mettons à mal les mythos et les voleurs. Soutenons les marques émérites !
Soyons l’étincelle #MettonsLeFeuAuParfum ????
Les archives parfum de La News’ :
L’écart se creuse
Malgré le flou ambiant et les frontières devenues poreuses entre les catégories commerciales de la parfumerie, l’écart se creuse en interne…
The revolution will not be televised
En 1971, Gil Scott-Heron avait prévenu, la révolution ne sera pas télévisée, n’attendez rien de l’industrie du parfum et de leurs suiveurs…
Parfums à la flotte…
Lorsqu’on parle de cahier des charges on pense aux gros calculs du mainstream, mais la pop niche n’est pas en reste…
Plus ça produit…
On a tendance à penser ces derniers temps que plus l’industrie pousse ses produits, plus c’est de la merde qui sort. Mais n’y a-t-il pas un souffle de vie ?
Le culte de la personnalité
Le temps a permis à l’industrie du parfum de cultiver les personnalités de ses parfumeurs, de surfer sur une popularité naissante, pourquoi pas ?
L’autarcie nécessaire
Lorsqu’on crée, on est ce qu’on appelle communément un artiste, et l’ennemi c’est toujours « l’autre ». Il faut souvent s’isoler pour être soi-même…
Les indés de la farce
Les chiffres des sorties sont chaque année en hausse, on voit l’industrie devenir une robotique à fric, il faut pousser les petites maisons.
La passion vs le business
Vivre sa passion en se lançant dans la parfumerie n’est pas gagné d’avance, il faut savoir faire des maths et observer pour s’en sortir…
La chute vertigineuse de la parfumerie
Quelqu’un peut-il m’expliquer comment on peut avoir un Ambre Fétiche en 2007 et finir avec des Ambre Safrano 15 ans plus tard ?
Les funambules
L’Indépendance qu’on aime en parfumerie n’est pas forcément celle qui fait de l’argent, elle se bat pour vendre sans se vendre.













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