Indépendance, liberté…

Le besoin d’être soi-même

Et si l’indépendance était plus une philosophie qu’autre chose ? Le simple besoin de se sentir libre, de maîtriser son produit ?

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En avoir ou pas

Créer un business ça n’est pas qu’une question d’idée. Malgré le flash de génie il faut toujours de la fraîche pour réaliser ses plans, tout le monde le sait. On est tous quelque part des incroyables êtres supérieurs qui avons déjà parfaitement ficelé le « master plan » dans nos cervelles (d’abrutis), mais la réalité de ce monde nous a vite fait redescendre de nos nuages.

Sans argent, ici-bas, rien n’est possible. C’est à cet endroit précis que la liberté se voit fixer des barrières. Car si on n’a pas d’oseille, il faudra trouver des financiers, des associés qui auront leur vision, leurs conditions pour avancer avec nous.

Et même si tout fonctionne parfaitement en ce sens, il restera les partenaires qui se grefferont en tant que fournisseurs, marketeurs ou tout autre service nécessaires à notre réussite.

La philosophie de l’indépendance

L’indépendance n’est finalement qu’une question de confort créatif. Il faut trouver ce juste milieu qui nous permet d’être nous-même. Trouver ce point qui nous fera nous sentir libre de créer et de livrer un produit à nous.

Il y a donc les indés qui ne subissent pas le dictat des partenaires financiers, ceux qui évoluent en dehors des sentiers habituels, qui se sourcent eux-mêmes, ceux qui ont mille associés mais qui sont libres de leurs mouvements…

Indépendance en parfumerie c'est penser par soi-même son produit.

La liste n’a pas de fin car il n’y en a pas réellement. L’indépendance c’est dans la tête, c’est se sentir libre de ses mouvements dans les points qui sont essentiels à nos yeux.

Créativité indépendante

La créativité dépend de cette indépendance. Vous me direz que les grands parfumeurs ne sont pas indépendants pour la plupart et qu’ils demeurent créatifs, ok. Mais qu’exécutent-ils ? Clairement, les désirs des autres.

Être libre c’est pouvoir se permettre toute chose, aller au gré des ses idées, même si souvent les finances en fixeront les limites. Et c’est ici qu’on pourra débattre des heures car certains verront que la liberté ne peut être que financière ! Soit…

Je pense que la liberté est un confort, et que seul l’acte de créer (ou produire) ne peut la révéler. De nombreuses marques indépendantes de niche ne le sont que financièrement, elles ne sont même pas un demi pour cent à maitriser toute la chaine de production, d’assemblage de leur produits. Mais beaucoup d’entre-elles créent réellement ce qu’elles veulent.

Aller au bout

De nombreux indépendants ont réussi leur pari. Ils montent des points de vente à travers le monde et vendent ce qu’ils veulent vendre. Ils hurlent leur art, ils délivrent leur vision du parfum dans des flacons d’usines. Ils étiquettes le tout chez des champions du travail à la chaîne, là où la créativité, franchement, on s’en bat les c*uilles !

D’autres préfèrent s’affranchir des problématiques liées au partenariat, du moins le plus possible. Ils franchissent des frontières avec des pratiques d’antan, de ces temps où les marques possédaient par exemple leur verreries, leurs designers, leurs exploitations propres de matières premières.

On y revient doucement, je pense, à une échelle minime. Mais l’important est au fond d’être soi-même. Il n’y a que ça qui sauvera la parfumerie du fossé dans lequel elle se trouve.