Chanel n°5
De classique à Légende
Avant d’évoquer quelque récompense que ce soit dans le parfum, qu’il s’agisse de Ball-Trap Awards ou tout autre titre, on se doit de se remémorer les œuvres géantissimes qui ont devancé les créations de notre ère.

Au sommet de la marque
Avec N°5, Chanel peut parader face à n’importe quelle marque. Emblème de la réussite, tant par sa composition incroyable que par son discours marketing, ce parfum se fout des époques. Il a représenté le luxe durant des décennies, presqu’un siècle si l’on considère les dernières années d’essoufflement.
Mais tenir 100 ans au sommet des ventes mondiales de parfums, n’est-ce pas un record unique ? Alors qu’on nous bassine sans cesse avec les scores de La Vie est Moche, Chanel pouffe de rire de son côté. Un record obtenu sans vidéos, sans réseaux sociaux, par la simple réussite d’une formule. Celle du travail d’orfèvre d’Ernest Beaux et du génie commercial de Gabrielle Chanel.

Le trône vacille-t-il vraiment ?
On le sait, les époques changent. Et malgré un règne sans partage d’un siècle, Chanel voit son fer de lance en perte de vitesse. Les remarques du type « ça sent la vieille » lui sont généreusement destinées, considérant qu’être jeune c’est aimer la merdouille.
La question est donc simple : « Le génie peut-il s’éteindre » ? Comment faire perdurer un autre siècle un tel opus ?
Chanel a lancé un début de réponse en 2015, sortant N°5 l’Eau Première. Un flanker superbement affûté par Jacques Polge. De quoi porter la légende vers le futur. Non satisfait, Chanel lance finalement une autre version, N°5 l’Eau, un an plus tard. Une nouvelle déclinaison, toute aussi réussie, composée par Olivier Polge.

Pilule rouge sans cascadeur
De l’autre côté des Alpes, un homme voit les choses complètement différemment. Alessandro Gualtieri, révolté volcanique de la parfumerie, vient nous conter sa vision de l’olfaction. The Nose – Searching for Blamage est un doc qui montre au monde les réalités d’un parfumeur dans son petit labo. Entre une mini boutique d’Amsterdam qui fait office de QG pour sa marque et ses escapades en Inde pour trouver un vrai Santal, on voyage dans la sphère d’un homme simple.
Il y a bien sûr un aspect publicitaire évident, mais le côté brut du film permet d’avaler la vrai salive du métier. La vitrine de 3 marques qui ne se la racontent pas dans des vilains spots bling bling pour nous vendre du rêve soluble.

L’héritage
Qu’il disparaisse ou pas des linéaires, le Chanel 5 est un monument de l’Art Olfactif que tout amoureux du parfum se doit de posséder. Qu’on l’aime ou non, on lui doit respect et reconnaissance pour ce qu’il laisse comme héritage et comme leçons dans les écoles de parfumerie.
On espère très sincèrement que L’Eau ou L‘Eau Première prennent le relais, qu’elles ne soient pas victimes de leur ADN, de ce chiffre qu’elles arborent. N°5 n’est pas un parfum, il est le parfum.
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