Le pavlovien

J’ai toujours su que j’étais unique (il commence bien) mais je n’aurais jamais cru être aussi unique … En effet j’ai un don/malédiction …  J’ai une curiosité sans fin.

Et pire que cela, je ne peux pas regarder un objet, un être, un astre… sans être aspiré par une réflexion autour de son origine/conception/devenir … C’est là que débute mon histoire olfactive.

J’aime voir, entendre, sentir, toucher …. J’ai donc associé (comme le cerveau humain nous conditionne à le faire) chaque chose ou moment à une dimension de ces sens …

L’odeur du chemin à travers les vaches pour aller au collège, l’odeur de la fille mignonne qui parle fort et son parfum qui court derrière elle comme l’ombre de Peter Pan, ma maman qui cuisine et qui jette des épices comme un magicien jette des paillettes, mon grand-père qui me fait une bise « qui pique » avec une odeur très masculine et limite agressive pour moi. Bref, chaque odeur se colle à un souvenir … normalement à cette ligne, la majorité se reconnaît. Oui mais là ou démarre mon chemin c’est que j’ai rapidement commencé à associer (volontairement) des sens à des moments … la playlist Bowie pour le bus/RER/Métro, le parfum pour rayonner dans l’amphi ! Le soir je révise tard ? Du shamisen dans les oreilles et une bougie parfumée pour me conditionner …. Mes réflexes de Pavlov sont nés !

Ivan Pavlov par M.Nesterov (1930)

Plantes, fennec et flacons

Comme beaucoup d’enfants issus de l’immigration j’ai eu une double vie … L’été j’étais dans le désert au milieu des moutons/chèvres, le reste de l’année dans une ville de campagne de banlieue parisienne avec des vaches … L’été j’avais un fennec et je cherchais des scorpions en secret et le reste de l’année je rêvais en classe … là encore mes sens subissaient l’hydrocution de la baignade à Colleville sur Mer en Octobre. Des parfums huileux et enflammés l’été et des parfums que je voyais « chimique » le reste de l’année …

Vu que j’étais fainéant on m’a poussé vers des études scientifiques … C’est là que commence les choses sérieuses. La fac ? Passion pour la biologie végétale … et animale … logiquement je deviens fan de biomimétisme … Comment communiquent les fourmis ? Phéromones … un langage oflactif via des glandes …. Le type qui sent Azzaro Chrome featuring transpiration à 7h30 me donne donc des informations sur sa vie sans me parler.

Ensuite école d’ingé, là encore plein d’apprentissages mais ce qui m’a le plus apporté si l’on évoque le parfum c’est l’un de mes jobs étudiants : Hôte d’accueil. Meilleur job étudiant du monde !!!

J’ai donc eu la chance de faire des événements privés, des lancements de parfums, des salons, des inaugurations, des défilés … Bref : Je commence à comprendre ce qui se passe derrière le flacon !

 

Plantes, fennec et flacons

Comme beaucoup d’enfants issus de l’immigration j’ai eu une double vie … L’été j’étais dans le désert au milieu des moutons/chèvres, le reste de l’année dans une ville de campagne de banlieue parisienne avec des vaches … L’été j’avais un fennec et je cherchais des scorpions en secret et le reste de l’année je rêvais en classe … là encore mes sens subissaient l’hydrocution de la baignade à Colleville sur Mer en Octobre. Des parfums huileux et enflammés l’été et des parfums que je voyais « chimique » le reste de l’année …

Vu que j’étais fainéant on m’a poussé vers des études scientifiques … C’est là que commence les choses sérieuses. La fac ? Passion pour la biologie végétale … et animale … logiquement je deviens fan de biomimétisme … Comment communiquent les fourmis ? Phéromones … un langage oflactif via des glandes …. Le type qui sent Azzaro Chrome featuring transpiration à 7h30 me donne donc des informations sur sa vie sans me parler.

Ensuite école d’ingé, là encore plein d’apprentissages mais ce qui m’a le plus apporté si l’on évoque le parfum c’est l’un de mes jobs étudiants : Hôte d’accueil. Meilleur job étudiant du monde !!!

J’ai donc eu la chance de faire des événements privés, des lancements de parfums, des salons, des inaugurations, des défilés … Bref : Je commence à comprendre ce qui se passe derrière le flacon !

Mes nuages olfactifs

J’arrive donc dans le vie « active » … Et je commence à faire attention à ce que je dégage (mon image et mon « nuage olfactif »).

Petit récap de mes nuages :

Le parfum que je portais très jeune est devenu trop « frais » – Dolce Gabanna Light Blue, le suivant trop commun mais très beau Le Male de JPG. En vieillissant j’ai adopté un autre parfum – Kokorico de JPG je l’ai emmené avec moi très longtemps à Taiwan … Anecdote : Un matin je suis arrivé (très tôt) au labo puis j’ai du repartir car j’avais un rdv en ville avec mon boss … A mon retour une amie/collègue m’a dit qu’elle m’avait cherché toute la matinée car elle avait senti mon odeur – Le parfum est (était car discontinué) d’une bonne tenue mais si j’ai été remarqué pour ça c’est surtout parce que j’étais le seul du bâtiment à porter un parfum….

Mon grand amour était un parfum pas très complexe mais incroyablement addictif … No.6 Amoureux D&G … C’est en allant renouveler mon élixir à Sephorette que j’ai appris le drame de sa disparition … s’en est suivi une chasse à l’homme qui n’a jamais débouché (j’ai toujours refusé les achats internets). Le quart que je conserve comme un apothicaire me sert lors des grandes occasions. Et lors de la dernière occasion j’ai retrouvé ce qui me plaisait chez un parfum … Une forme d’harmonie avec ce qu’on souhaite communiquer. Du coup je vise un doux rêve : le reproduire !

Après ce flashback retour à la vie pro … J’ai du trouver un parfum pour la vie quotidienne et j’ai du choisir. Je savais que je voulais un parfum sobre mais beau et j’ai choisi Dior Homme … Il incarnait pour moi un homme élégant et je voulais être cela. Les reformulations « Demachiesque » allaient de déception en déception et je finissais par m’exaspérer d’avoir pour chaque achat à redouter sa future disparition surprise … Fatigué et déçu – Je décidais de comprendre le parfum pour ne plus le subir. Je décidais de diversifier mon risque et d’élargir mon spectre de nuage.

Mes nuages olfactifs

J’arrive donc dans le vie « active » … Et je commence à faire attention à ce que je dégage (mon image et mon « nuage olfactif »).

Petit récap de mes nuages :

Le parfum que je portais très jeune est devenu trop « frais » – Dolce Gabanna Light Blue, le suivant trop commun mais très beau Le Male de JPG. En vieillissant j’ai adopté un autre parfum – Kokorico de JPG je l’ai emmené avec moi très longtemps à Taiwan … Anecdote : Un matin je suis arrivé (très tôt) au labo puis j’ai du repartir car j’avais un rdv en ville avec mon boss … A mon retour une amie/collègue m’a dit qu’elle m’avait cherché toute la matinée car elle avait senti mon odeur – Le parfum est (était car discontinué) d’une bonne tenue mais si j’ai été remarqué pour ça c’est surtout parce que j’étais le seul du bâtiment à porter un parfum….

Mon grand amour était un parfum pas très complexe mais incroyablement addictif … No.6 Amoureux D&G … C’est en allant renouveler mon élixir à Sephorette que j’ai appris le drame de sa disparition … s’en est suivi une chasse à l’homme qui n’a jamais débouché (j’ai toujours refusé les achats internets). Le quart que je conserve comme un apothicaire me sert lors des grandes occasions. Et lors de la dernière occasion j’ai retrouvé ce qui me plaisait chez un parfum … Une forme d’harmonie avec ce qu’on souhaite communiquer. Du coup je vise un doux rêve : le reproduire !

Après ce flashback retour à la vie pro … J’ai du trouver un parfum pour la vie quotidienne et j’ai du choisir. Je savais que je voulais un parfum sobre mais beau et j’ai choisi Dior Homme … Il incarnait pour moi un homme élégant et je voulais être cela. Les reformulations « Demachiesque » allaient de déception en déception et je finissais par m’exaspérer d’avoir pour chaque achat à redouter sa future disparition surprise … Fatigué et déçu – Je décidais de comprendre le parfum pour ne plus le subir. Je décidais de diversifier mon risque et d’élargir mon spectre de nuage.

Chroniques d’un débutant enflammé

Comprendre commence par segmenter et analyser chaque étage de ce secteur. Mon objectif n’est pas de devenir nez, mais de devenir assez connaisseur pour pouvoir lever le capot du parfum et voir si le concessionnaire n’a pas un peu trop abusé de ma gentilesse ….

Ce chemin certains ont commencé à le débroussailler pour moi (la parfumerie podcast par exemple) et j’aimerais partager dans ce blog les coulisses de ce chemin. Pousser nos réflexions au-delà des messages de la marque. Faire en sorte que les clients soient enfin capables d’analyser ce que doit être un parfum … Bref, apporter la flamme de ce savoir à ceux qui voudront comprendre et dompter cette seconde peau.