Jean-Claude Ellena
Jean-Claude Ellena, né le 7 avril 1947 à Grasse, fait partie des plus célèbres parfumeurs français. Nez exclusif d’Hermès pendant 11 ans, il est désormais Directeur de Création Olfactive de la maison de parfum Le Couvent depuis 2019.
Son entrée dans la parfumerie
Son père était lui-même parfumeur et la parfumerie lui est toujours apparue comme étant sa destinée. C’est ainsi qu’il débute son parcours en 1963, dès l’âge de 16 ans, au sein de l’usine grassoise Antoine Chiris, en tant que laborantin. Pendant trois ans, il y fait son apprentissage, se déplaçant d’atelier en atelier, du laboratoire de recherche aux salles de distillation. Il rejoint en 1968 l’école Givaudan de parfumerie située à Genève.
Jean-Claude Ellena
Jean-Claude Ellena, né le 7 avril 1947 à Grasse, fait partie des plus célèbres parfumeurs français. Nez exclusif d’Hermès pendant 11 ans, il est désormais Directeur de Création Olfactive de la maison de parfum Le Couvent depuis 2019.
Son entrée dans la parfumerie
Son père était lui-même parfumeur et la parfumerie lui est toujours apparue comme étant sa destinée. C’est ainsi qu’il débute son parcours en 1963, dès l’âge de 16 ans, au sein de l’usine grassoise Antoine Chiris, en tant que laborantin. Pendant trois ans, il y fait son apprentissage, se déplaçant d’atelier en atelier, du laboratoire de recherche aux salles de distillation. Il rejoint en 1968 l’école Givaudan de parfumerie située à Genève.
Son ascension
En 1976, à tout juste 28 ans, il signe son premier grand succès: First, pour la maison Van Cleef & Arpels. Il rencontre Edmond Roudnitska, maître parfumeur qui a régné sur la discipline pendant plus de 30 ans et créateur de l’Eau Sauvage de Dior.
En 2004, après avoir travaillé pour différentes marques (L’Artisan Parfumeur, Les Editions de Parfums Frédéric Malle), il devient le parfumeur exclusif d’Hermès pendant 11 ans, avant de passer le relais à Christine Nagel en 2016. Il signe pour cette maison des fragrances qui ont marqué le paysage de la haute parfumerie française. Il crèe notamment la collection Hermessence, la collection des Parfums-Jardins, ainsi que la collection des Colognes.
Loin de céder à la pression du marché et de la mode, il s’en méfie et s’en tient éloigné. Pas question pour lui de composer ses parfums en fonction d’un public cible cerné par le département marketing d’une marque, cela nuirait à son sens de la création. « Quand je suis entré chez Hermès, j’ai établi deux règles. Le marketing n’a pas son mot à dire sur la fabrication d’un parfum. Sur le contenant, oui ; sur le contenu, non. Et on ne fait pas de test de marché.»
En 2019, il devient Directeur de la création olfactive pour Le Couvent. « L’idée était de créer une haute parfumerie singulière accessible à tous, travailler de belles matières et des essences nobles. » Il débute cette collaboration par la création d’une nouvelle collection, Les Eaux de Parfum Singulières. Inspirées des découvertes du botaniste voyageur Louis Feuillée et des animaux majestueux qui ont croisé un jour son chemin, il compose cinq portraits de Nature : Nubica, Lysandra, Hattaï, Saïga et Heliaca.
Jean-Claude Ellena en parfums :
- First, Van Cleef & Arpels (1976)
- L’Eau de Campagne, Sisley (1976)
- Eau Parfumée au Thé Vert, Bvlgari (1992)
- Déclaration, Cartier (1998)
- Un Jardin en Méditerranée, Hermès (2003)
- L‘Eau d‘Hiver, Frédéric Malle (2003)
- Bois Farine, L’Artisan Parfumeur (2003)
- Ambre Narguilé, Hermès (2004)
- Un Jardin sur Le Nil, Hermès (2005)
- Terre d’Hermès, Hermès (2006)
- Elixir des Merveilles, Hermès (2006)
- Eau d’Orange Verte, Hermès (2009)
- Voyage d‘Hermès, Hermès (2010)
Jean-Claude Ellena en parfums :
- First, Van Cleef & Arpels (1976)
- L’Eau de Campagne, Sisley (1976)
- Eau Parfumée au Thé Vert, Bvlgari (1992)
- Déclaration, Cartier (1998)
- Un Jardin en Méditerranée, Hermès (2003)
- L‘Eau d‘Hiver, Frédéric Malle (2003)
- Bois Farine, L’Artisan Parfumeur (2003)
- Ambre Narguilé, Hermès (2004)
- Un Jardin sur Le Nil, Hermès (2005)
- Terre d’Hermès, Hermès (2006)
- Elixir des Merveilles, Hermès (2006)
- Eau d’Orange Verte, Hermès (2009)
- Voyage d‘Hermès, Hermès (2010)
Son ascension
En 1976, à tout juste 28 ans, il signe son premier grand succès: First, pour la maison Van Cleef & Arpels. Il rencontre Edmond Roudnitska, maître parfumeur qui a régné sur la discipline pendant plus de 30 ans et créateur de l’Eau Sauvage de Dior.
En 2004, après avoir travaillé pour différentes marques (L’Artisan Parfumeur, Les Editions de Parfums Frédéric Malle), il devient le parfumeur exclusif d’Hermès pendant 11 ans, avant de passer le relais à Christine Nagel en 2016. Il signe pour cette maison des fragrances qui ont marqué le paysage de la haute parfumerie française. Il crèe notamment la collection Hermessence, la collection des Parfums-Jardins, ainsi que la collection des Colognes.
Loin de céder à la pression du marché et de la mode, il s’en méfie et s’en tient éloigné. Pas question pour lui de composer ses parfums en fonction d’un public cible cerné par le département marketing d’une marque, cela nuirait à son sens de la création. « Quand je suis entré chez Hermès, j’ai établi deux règles. Le marketing n’a pas son mot à dire sur la fabrication d’un parfum. Sur le contenant, oui ; sur le contenu, non. Et on ne fait pas de test de marché.»
En 2019, il devient Directeur de la création olfactive pour Le Couvent. « L’idée était de créer une haute parfumerie singulière accessible à tous, travailler de belles matières et des essences nobles. » Il débute cette collaboration par la création d’une nouvelle collection, Les Eaux de Parfum Singulières. Inspirées des découvertes du botaniste voyageur Louis Feuillée et des animaux majestueux qui ont croisé un jour son chemin, il compose cinq portraits de Nature : Nubica, Lysandra, Hattaï, Saïga et Heliaca.
Ses ouvrages :
- Le Parfum, éditions PUF, collection Que sais-je ? (2007)
-
Journal d’un parfumeur, éditions Le Livre de Poche (2011)
-
La Note Verte, éditions Sabine Wiespieser (2013)
-
L’Écrivain d’odeurs, éditions Nez Littérature (2017)
-
La Fabuleuse Histoire de l’eau de Cologne, Nez éditions (2019)
-
L’Atlas de Botanique parfumée, éditions Arthaud (2020)
Sa vision de la parfumerie
Si Jean-Claude Ellena est considéré comme étant un parfumeur brillant, c’est parce qu’il écrit des formules courtes, épurées et allant à l’essentiel. Comme il l’explique, son métier « consiste à vous faire croire avec très peu de moyens ». En ce sens, Jean-Claude Ellena est presque un illusionniste. Il crée ses formules à la main avec seulement 200 extraits de matières premières environ alors que la plupart des parfumeurs en emploient 1200.
En réalité, les jus de Jean-Claude Ellena naissent d’une démarche intellectuelle complexe et il n’y est jamais question d’une vulgaire création marketing. Le choix de ses composants se fait ainsi avec beaucoup d’audace et une parfaite maîtrise du savoir-faire de la parfumerie.
Il ne lésine pas sur les moyens en termes de choix de matières premières, intégrant sans complexe de l’iris de la meilleure qualité, de la rose de mai ou des bois rares à ses jus. Son rêve est maintenant que l’on parle communément des parfums comme les fins connaisseurs parlent d’un vin.
« Mon bonheur, c’est la construction. C’est la virgule, c’est le changement du mot, le changement de la matière. On est dans l’écriture, c’est la syntaxe olfactive. »
« Le parfum a quelque chose de plus que la mode, quelque chose que la publicité ne sait pas faire : être porté, en traversant le temps. «
Ses récompenses :
- 1999 – First (Van cleef et Arpels) : Catégorie Hall of Fame
- 2014 – Jour d’Hermès (Hermès): Catégorie le prix des Professionnels – Catégorie meilleure fragrance nouveauté féminine
- 2015 – Cuir d’Ange (Hermès) : Catégorie le prix des Experts – Meilleur parfum exclusif de grande marque
- 2016 – Le Jardin de Monsieur Li (Hermès) : Catégorie le prix des Professionnels – Catégorie meilleure fragrance masculine et meilleure fragrance féminine en distribution sélective.
- 2017 – Terre d’Hermès (Hermès) : Catégorie Le prix des 25 ans
« On est dans un monde aujourd’hui où tout est sucré : les parfums sont sucrés, on met du sucre partout. Pour moi, c’est une odeur ennuyante. Alors que l’amer a quelque chose de mystérieux, de troublant, de dérangeant. On se dit : « C’est quoi ? ». Alors qu’avec le sucre, on ne se pose pas la question : c’est. D’où ce jeu entre l’amertume et le sucré, qui fait que je rejette le sucré, la facilité, et que je vais vers l’amer, qui est ce que j’appelle une odeur intelligente. »
Je conseille vivement Theria du Couvent pour quiconque rechercherait un beau parfum boisé (cèdre) fleuri (narcisse-iris) épicé (cardamone). Une suite logique, et plus palpitante, à son eau de Narcisse Bleu tant appréciée par beaucoup.
Il y’a quelques autres belles références, dont l’Aqua Mahana, qui aurait pu trouver sa place dans les jardins d’Hermès. Pour le reste, je vous laisse découvrir, sinon je vais avoir l’air d’un VRP de la marque. Ca vaut le coup de plonger une narine.